La pauvreté se construit, jour 
            après jour, dans l'exercice de la simple vie quotidienne vécue 
            par tous ces petits renoncements qui n'ont l'air de rien, qui passent 
            inaperçus aux yeux du monde et ont du prix seulement aux yeux 
            de DIEU :
            " les plus grandes grâces et la sainteté la plus 
            sublime dépendent ordinairement de la générosité 
            que l'on met à se mortifier constamment dans ces petites occasions 
            sans cesse renaissantes " (Croizet) 
            Plus l'amour de JESUS grandit en nous, moins le joug de notre 
            Sauveur parait lourd à porter. Nos actions, sont alors portées 
            par JESUS Lui-même dans l'épreuve, si bien que le SEIGNEUR 
            nous prenant les 9/1Oe de la croix, nous pouvons dire :
            " Mon joug dit JESUS 
            est doux, et mon fardeau léger "
          St Paul surabondait de joie 
            au milieu des tribulations 
            "je déborde de joie dans toutes nos détresses" 
            dit-il (2 Co 7 4)
            
            St François de Xavier écrivait à ses 
            frères de Rome :
            " je suis dans un pays où l'on manque de tout, pour les 
            commodités de la vie, mais j'y ressens tant de consolations 
            intérieures, qu'il y a danger que je perde les yeux à 
            force de pleurer de joie. " 
            Se renoncer, devenir pauvre par amour ne peut se faire sans le secours 
            de l'Amour du Cur de DIEU. 
            
            Un jour, Marguerite Marie se "sentait pressée par 
            de fortes répugnances et elle semblait ne pouvoir se résoudre 
            à obéir, tant l'aversion qu'elle ressentait était 
            forte. Notre SEIGNEUR lui repro-chait la lâcheté qu'elle 
            mettait à se vaincre pour l'amour de LUI : 
            " que voulez-vous donc que je fasse ? lui dit-elle, ma volonté 
            est plus forte que moi. "
            " Mettez-la, lui dit Notre SEIGNEUR, mettez-la dans la plaie 
            de mon Cur et elle trouvera la force de se surmonter. "
            " Sans Moi, vous ne pouvez 
            rien faire " avait dit JESUS 
          Nous, nous essayons à la force 
            du poignet, avec toute la capacité de notre intelligence à 
            vaincre par nous-mêmes, alors qu'il faut seulement saisir l'occasion 
            offerte, de reconnaître chaque jour, JESUS en notre frère 
            ! et de puiser dans le Cur de JESUS la force d'accomplir ce 
            que Sa Volonté nous suggère. 
          Charles de Foucauld dit : " 
            Ne laissons pas passer JESUS à côté de nous sans 
            lui faire le bien dont Il a besoin et que nous pouvons lui faire. 
            
            
            " On ne commence à vivre pour DIEU que lorsqu'on 
            meurt à soi-même " (imitation de Jésus 
            Christ) 
          La pauvreté c'est s'accepter 
            tel que nous sommes, afin que le SEIGNEUR nous vide de nous-mêmes 
            et nous remplisse de LUI. Cette purification douloureuse est nécessaire 
            et fructueuse, car c'est le SEIGNEUR qui en a l'initiative et fait 
            grandir en nous sa grâce sanctifiante. Comme un feu qui brûle 
            en commençant par fumer, tout ce qui brûle en nous dégage 
            une fumée épaisse qui obscurcit tout, avant qu'une belle 
            flamme nous consume. L'amour du SEIGNEUR veut se répandre mais 
            nos curs sont fermés ! 
            " DIEU en effet répand ses bénédictions 
            dans les vases qu'IL trouve vides "
            (imitation de JESUS CHRIST)
          JESUS a montré son Cur 
            à Marguerite Marie :
            " Voici ce Cur qui a tant aimé les hommes, 
            qu'IL n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser 
            et se consommer pour leur témoigner son Amour "
             
          Le SEIGNEUR nous aime 
            ! nous aime tant! et nous ne comprenons pas ; pourtant, comme à 
            Jérémie, Il nous dit :
            " d'un amour éternel, 
            JE t'ai aimé aussi t'ai-je conservé ma faveur " 
            (Jérémie 31-3) 
            Malgré nos détournements, nos manques de réceptivité, 
            JESUS EST LA, Il frappe inlassablement à la porte de notre 
            cur disant : " 
            si quelqu'un entend ma voix, et ouvre la porte, j'entrerai chez lui 
            " (Ap 3 20)
          Un DIEU pauvre, 
            LUI, le Père des pauvres, ne peut entrer que dans un cur 
            pauvre, qui attend tout de son SEIGNEUR. JESUS s'est fait pauvre : 
            Il a renoncé à toute sa gloire du Ciel, pour devenir 
            semblable aux hommes hormis le péché afin que le plus 
            pauvre, puisse reconnaître en JESUS, son frère qui le 
            sauve des ténèbres de la mort. JESUS n'est pas venu 
            abolir le mal, et le dernier mal vaincu sera la mort. JESUS est venu 
            pour aider à traverser avec LUI, la mort pour entrer dans sa 
            vie. La plus extrême pauvreté selon DIEU, est toute remplie 
            d'espérance ; alors que la plus extrême pauvreté 
            selon le monde est remplie de désespérance. Celui qui 
            a souffert pour nous et a vaincu par sa résurrection la mort, 
            peut seul nous porter jusqu'au PERE. La pauvreté devient confiance 
            filiale en la Toute Puissance de l'Amour qui est VIE : redisant avec 
            JESUS : 
            " Entre tes mains, SEIGNEUR, 
            je remets mon esprit. " 
            Nous pouvons avoir confiance, car frère André, fondateur 
            du mont Royal au Canada dit : " Quand vous dites tout bas 
            : " notre Père qui êtes aux Cieux" Il a l'oreille 
            sur votre bouche. 
            " C'est vrai " la main du SEIGNEUR n'est pas trop courte 
            pour sauver " nous dit l'Ecriture, c'est notre confiance qui 
            est trop étroite, trop petite en son Amour de miséricorde. 
            
            Ste Colette a choisi la pauvreté pour réformer 
            les trois ordres franciscains. Elle demande au pape Benoit XIII la 
            grâce de pratiquer la règle de Ste Claire, en particulier 
            la pauvreté, alors abandonnée par la quasi totalité 
            des clarisses ! 
            Elle fonde un monastère à l'âge de 23 ans. Dans 
            la fidélité à sa mission donnée par le 
            SEIGNEUR, Colette restaure la vie contemplative, dans un abandon filial 
            à DIEU. Pauvreté et abandon filial, voilà les 
            deux moyens qui n'en font qu'un et nous rendent aptes à recevoir 
            DIEU et son royaume c'est-à-dire le Royaume de DIEU, dès 
            cette terre sous le couvert de la foi. 
            Colette a choisi l'essentiel: servir DIEU et, chanter ses louanges. 
            Voilà ce que nous ferons dans la joie de l'Eternité 
            et que nous pouvons commencer à faire dans l'obscurité 
            de la foi. La vie mystique de Colette est source de fécondité 
            qui se déploie dans la faiblesse de ceux qui n'attendent rien 
            d'eux-mêmes et tout de DIEU. Voilà la pauvreté 
            en acte ! 
           La 
            Vierge Marie a connue 
            la pauvreté, sous 
            toutes ses formes. Elle l'a acceptée dans une soumission d'amour. 
            La plus grande pauvreté, pour Marie fût certainement 
            la mort et l'absence de JESUS après son ascension. Car elle 
            était toute remplie de L'ESPRIT SAINT, au point d'en concevoir 
            JESUS. Même cette grâce à nulle autre comparable, 
            Marie a dû s'en dépouiller et nous donner son FILS, dans 
            un acte de pauvreté. Notre pape Jean Paul II dit : que Marie 
            au pied de la croix, participe au mystère bouleversant du dépouillement. 
            JESUS, nu dépouillé de tout vêtement, lacéré 
            de coups, crucifié, couronné d'épines donne toutes 
            ses forces, donne sa vie, tandis que Marie se laisse appauvrir encore 
            plus , puisqu'elle nous donne même son Fils, son DIEU. La pauvreté 
            de Marie est la plus extrême pauvreté, puisque le SEIGNEUR 
            l'a privé de la plus grande des richesses : après avoir 
            mis au monde le Messie, après avoir vécu avec LUI, Le 
            SEIGNEUR lui a retiré le BIEN au dessus de tout Bien : JESUS, 
            homme et DIEU, pour ne laisser vivre sa mère, qu'avec l'aide 
            de L'ESPRIT SAINT et la foi, comme tout homme. Quel vide immense, 
            que d'être privé de JESUS, quelle pauvreté à 
            nulle autre pareille ! La 
            grandeur spirituelle d'une créature face à DIEU, en 
            cette vie, ne se mesure pas tant à ce que DIEU lui donne, qu'à 
            ce que DIEU lui demande (Père Cantalamessa) 
            Cette parole semble expliquer la pauvreté particulière 
            de Marie. 
          Chacun reçoit 
            de DIEU sa pauvreté... cependant à qui veut suivre 
            JESUS, le SEIGNEUR demande un dépouillement progressif et continuel. 
            La mort, étant le dernier dépouillement et le dernier 
            acte de pauvreté et de confiance dans les paroles de JESUS. 
            Si on mesure la grandeur spirituelle face à ce que DIEU nous 
            demande, combien plus on peut mesurer ou plutôt contempler le 
            dépouillement de JESUS qui a tout quitté : puissance, 
            gloire et immortalité, pour revêtir nos limites humaines, 
            notre fragilité, notre vulnérabilité, notre mort 
            ! 
             
          Je ne loue pas un père 
            qui amène celui qu'il aime à la mort, je loue DIEU LE 
            PERE d'avoir envoyé son FILS par amour pour nous, les hommes 
            qu'IL a créés et qui se sont détournés 
            de LUI. Je loue ce dépouillement, cet appauvrissement inimaginable 
            qui a fait surgir DIEU de sa gloire, pour naître pauvre et vulnérable. 
            Cette " kénose " me parait un mystère d'amour, 
            aussi grand que celui de la croix, car JESUS, LUI, le SAINT a dû 
            supporter dans sa chair la limite physique, la limite douloureuse 
            et surtout la souffrance du mal qui l'environnait et voulait le contraindre 
            à abandonner cette uvre de salut, voulue par le PERE, 
            qui désire répandre sa vie divine sur chaque homme de 
            bonne volonté. 
            Monique